Une version traduite en français est disponible ci-dessous
Now is the Time for All Anti-Imperialists and All Justice Loving People to Stand Unequivocally in Defense of Burkina Faso
It is no surprise to the Black Alliance for Peace’s (BAP) Africa Team and U.S. Out of Africa Network (USOAN) that aggression is stepping up against the countries in the anti-imperialist Alliance of Sahel States. This was reflected in the flagrantly baseless accusations against Burkina Faso’s leader Ibrahim Traoré. On April 3, 2025, U.S. AFRICOM Commander Michael Langley testified to the Senate Armed Services Committee and claimed without evidence that interim President Traoré is misusing the country's gold mineral wealth in exchange for protection. Langley provided no details on how these supposed exchanges are carried out or from what Traoré needs protection.
The imperialist modus operandi is at play here and starts with demonizing and criminalizing the leader of a country as the war propaganda pretext for more direct intervention. We have seen this script before. Commander-In-Chief of Economic Fighters League of Ghana and Steering Committee member of the USOAN, Ernesto Yeboah refutes the liberal framing meant to arrest dissent against what is at stake:
“This is not about military vs. civilian rule. This is about imperialism vs. liberation. This is about Africans standing up — finally — and saying: Hands off Africa."
The BAP Africa Team and USOAN are heeding the call emanating across Africa to unite in defense of Burkina Faso. And we further call on all anti-imperialist forces around the world, especially Black forces, to sound the alarm and publicly denounce these designs before this all too familiar strategy takes root. In 2011, Black anti-imperialist forces were unable to effectively counter the heinous plan of the U.S./EU/NATO Axis of Domination to destroy the revolutionary Pan-Africanist nation of Libya. BAP’s USOAN refuses to allow this fatal mistake to be repeated.
This time the complicity of silence by ECOWAS, the African Union, the Congressional Black Caucus, and the African (Black) comprador class around the world must be exposed.
This is a pivotal time for the struggle against imperialism in Africa. The emergence of the Alliance of Sahel States (AES) and the revolutionary example of self-determination being set by the people of Burkina Faso represents a historic breakthrough for Pan-Africanism that the U.S. and NATO have been eager to eliminate. The U.S./EU/NATO axis is desperate to re-colonize Burkina Faso and to halt any further influence across Africa set by the example of the Alliance of Sahel States. What the U.S is angling to undermine is a popular process of decolonization.
Under President Traoré’s leadership, Burkina Faso has advanced toward food sovereignty, established a national gold refinery, and taken critical steps to reclaim its resources for the benefit of its people. The vague and opportunistic accusations issued by AFRICOM are designed to undermine these gains and set the stage for imperialist subversion. When U.S. officials speak of “strategic interests,” they mean the unfettered right to plunder Africa’s mineral wealth, dominate markets, and exploit African labor, all without the consent of African peoples. We must not allow the absurdity of the U.S. and NATO, currently complicit in the genocide of Palestinians, to pose as moral arbiters in Africa.
BAP and USOAN call on all anti-imperialist forces to join in active defense of Burkina Faso, demand the expulsion of AFRICOM from the continent, and ensure that no African nation suffers the fate that befell Libya in 2011.
The time to act is now!
Le moment est venu pour tous les anti-impérialistes et toutes les personnes éprises de justice défendre sans équivoque le Burkina Faso
L'equipe Afrique de l'Alliance Noire Pour la Paix (Black Alliance for Peace-BAP) ainsi que la coalition USA Hors d'Afrique! (USOAN) ne sont pas surpris de constater que l'agression s'intensifie contre les pays de l'Alliance anti-impérialiste des États du Sahel. Cela s'est traduit par des accusations flagrantes et sans fondement contre le dirigeant du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. En effet, le 3 avril 2025, Michael Langley, chef du commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM) livrait devant la commission des forces armées du Sénat américain un témoignage dans lequel il affirmait, sans fournir la moindre preuve, que le président par intérim du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, utilisait abusivement les richesses en or du pays en échange de protection. M. Langley n'a fourni aucun détail sur la manière dont ces prétendus échanges sont effectués ni sur les raisons pour lesquelles M. Traoré a besoin de protection.
Ce faisant, Langley reproduit le modus operandi classique des impérialistes: la diabolisation et la criminalisation d'un dirigeant étranger s'inscrit dans la campagne de propagande de guerre visant à justifier une intervention plus directe.
Ce scénario, c'est du déjà-vu. Comme l'explique Ernesto Yeboah, président de la Ligue des combattants économiques (League of Economic Fighters) du Ghana, et membre du comité directeur de la coalition USA Hors d'Afrique! :
"Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'opposition entre un régime militaire et un régime civil. Il s'agit d'une lutte de libération contre l'impérialisme. Il s'agit, pour les Africains, de se lever - enfin - et de dire : "Ne touchez pas à l'Afrique!"
L'équipe Afrique de la BAP et l'USOAN entendent l'appel émanant de toute l'Afrique à s'unir pour défendre le Burkina Faso. Nous appelons également toutes les forces anti-impérialistes dans le monde, en particulier les forces noires, à tirer la sonnette d'alarme et à dénoncer publiquement ces projets avant que cette stratégie trop familière ne prenne racine. En 2011, les forces anti-impérialistes noires ont été incapables de contrer efficacement l'odieux plan de l'Axe de domination États-Unis/UE/OTAN visant à détruire la nation révolutionnaire panafricaniste de Libye. L'USOAN et BAP refusent que cette erreur fatale se répète.
Cette fois-ci, la complicité, par le silence, de la CEDEAO, de l'Union africaine, du Caucus noir du congrès américain et de la classe compradore africaine (noire) dans le monde entier, doit être exposée.
La lutte contre l'impérialisme en Afrique se trouve à une période charnière. L'émergence de l'Alliance des États du Sahel (AES) et l'exemple révolutionnaire d'autodétermination donné par le peuple du Burkina Faso représentent une avancée historique pour le panafricanisme que les États-Unis et l'OTAN cherchent à éliminer. L'axe États-Unis/UE/OTAN cherche désespérément à recoloniser le Burkina Faso et à mettre un terme à l'influence exercée par l'Alliance des États du Sahel sur l'ensemble de l'Afrique. Ce que les États-Unis cherchent à saper, c'est un processus populaire de décolonisation.
Sous la direction du président Traoré, le Burkina Faso a progressé vers la souveraineté alimentaire, a créé une raffinerie nationale d'or et a pris des mesures cruciales pour récupérer ses ressources au profit de son peuple. Les accusations vagues et opportunistes lancées par l'AFRICOM visent à saper ces progrès et à préparer le terrain pour la subversion impérialiste. Lorsque les responsables américains parlent d'"intérêts stratégiques", ils entendent par là le droit absolu de piller les richesses minérales de l'Afrique, de dominer les marchés et d'exploiter la main-d'œuvre africaine; le tout sans le consentement des peuples africains. Nous ne devons pas permettre l'absurdité des Etats-Unis et de l'OTAN, actuellement complices du génocide des Palestiniens, de se poser en arbitres moraux en Afrique.
La BAP et l'USOAN appellent toutes les forces anti-impérialistes à se joindre à la défense active du Burkina Faso, à exiger l'expulsion de l'AFRICOM du continent, et à s'assurer qu'aucune nation africaine ne subisse le sort qui a frappé la Libye en 2011.
Il est temps d'agir, maintenant !
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Banner photo: BAP demonstration in Washington DC gathered outside the Embassy of Burkina Faso, in defense of the Alliance for Sahel States, October 2024.